vendredi 6 juillet 2018

Même une demande de permission. 5 Juillet 1918. N° 271

Le 1er juillet 2018 nous trouvions encore une centaine de lettres, de 1910 à 1919, en rangeant une autre armoire ! Mais aucune de 1918. Celle-ci a été trouvé le 7 juin 2018 et a exactement 100 ans ( à un jour près), puisque du 5 juillet 1918.




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St Alyre et Arlanc, le 5 juillet

Monsieur le Député,

Sous se pli, je vous adresse une réclamation collective en faveur de nos chers soldats. De même que mes co-signataires, je souhaite sincèrement que notre demande soit inscrite à l'ordre des choses possibles.
D'avance je vous adresse toutes nos excuses pour






P 2 et 3

P2  et 3            la peine que nous allons vous donner.

Les auvergnats de chez nous, comme tous les soldats de France n'ont point marchandé leur peine depuis le début de la guerre et sans doute, la petite faveur que nous demandons pour eux, pour les nôtres, profitera à tous ceux qui seront dans leur cas ! 

En attendant, Monsieur le député, au nom de tous, qui avons pris cette initiative, je vous dis : merci pour tout ce que vous ferez, pour la bonne réussite de notre affaire.

Meilleurs sentiments.

Mme Pascal-Paulze
Institutrice
À Saint Alyre
Puy-de-Dôme



P4 la réclamation.4 à 6 ans de vie militaire.


La revendication proprement dite.

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Saint Alyre d'Arlanc, le 1er juillet 1918,

Monsieur et cher Député,

Nous nous unissons (puisque l'union fait la force) pour venir vous exposer ce qui suit : Fils, Frères ou Maris, nos militaires ont été appelés dès les premiers jours de la guerre; quelques-uns même appartiennent à la classe 1911.

Tous font et ont toujours fait partie des unités de combat.
Aucun n'a été évacué pour maladie ou blessure et de cela nous nous réjouissons.

Mais, 4 et  6 ans de la rude vie militaire, finissent par déprimer, à la longue, les plus braves, les plus courageux.

Nous voudrions donc vous demander d'intervenir et d'appuyer leur cause auprès de Monsieur le Ministre de la Guerre, pour qu'il leur accorde une permission supplémentaire, aussi longue que possible.
À l'heure actuelle, les hommes dans


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ce cas ne doivent, malheureusement, plus être en grand nombre, de sorte que leur absence, lorsque les opérations militaires le permettent, ne saurait causer un vide appréciable dans les rangs du Front.

Cette permission extraordinaire serait, vous n'en doutez pas, bien accueillie par les poilus et leurs familles et serait certainement un gage de courage pour l'avenir.

Dans l'espoir, Monsieur le Député, que vous voudrez bien écouter une notre revendication, et y faire donner de bonnes suite, nous vous adressons d'avance l'expression de notre gratitude.

Mme Pascal Paulz           ≈P Sauger        Boffocher

Mosnier.                   Chapelle.                  M Magaud

Saint Alyre, le 5 Juillet 1918

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