vendredi 28 octobre 2016

9 blessés morts asphyxiés dans la voiture sanitaire. 27 oct 1916. N° 183.

 La voiture sanitaire était chauffée par le pot d'échappement, 
mais les conduits manquaient d'étanchéité! 
Bilan: 9 morts et un réanimé, sur 10 blessés légers transportés.

Paris le 26 octobre 1916






Dr Chassaing au Sous-Secrétaire d'État
su Service de Santé (Justin Godart).
P1

Les blessés légers ont sans doute être transportés
dans une voiture sanitaire de ce type,
Photo coll Chassaing
Réf DSC 4550







ou de ce type?
Coll Chassaing
Réf IMG 1802





P 2 et 3

Liste des passagers asphyxiés
Vue 88.

Analyse de sang de 2 asphyxiés
196J 125 vue 89

Question Écrite n° 12429, du Dr Chassaing,
 sur le mode de chauffage dans
les voitures sanitaires
196J 125. Vue 90





Q Écrite 12430:
demandes d'info  complètes sur ces voitures.
196J 122; vue 36





Q Écrite 12431:
que le service de Santé gèrent les voitures sanitaires
196J 122; vue 37

vendredi 21 octobre 2016

Je ne veux pas qu'on opère mon fils!. Une balle dans le diaphragme. 18 octobre 1916. N° 182.

Un mystère planait sur la famille Mourlevat  jusqu'en 2015, à propos d' une petite boîte contenant une balle de fusil, et qui trônait sur une table de nuit depuis … 99 ans! 
On savait que  le jeune Mourlevat de l'époque avait reçu une balle, mais était-il mort avec, dans les années 45 ou 50? ou bien avait-il été opéré? Une autopsie était peu probable, mais qu'importe, la famille n'avait jamais eu la preuve qu'il avait été opéré. Et voilà que dans la correspondance du Dr Chassaing on trouve cette preuve! C'est un contact imprévu avec  Monsieur Mourlevat en 2015, qui a permis  d'avoir cette preuve: il a tapé le nom de son grand-père sur notre tableau de 15500 références, et il a trouvé 2 lettres au nom de Mourlevat, que nous n'avions pas remarquées bien sûr!


Malgré sa douleur, l'adjoint au maire de Job (Puy de Dôme) demande au médecin Chassaing d'intervenir pour qu'on n'opère pas son fils, car il est sûr qu'il va mourir, qu'il ne supportera pas l'opération.
Qu'a demandé le docteur exactement? On ne sait. En tout cas, le jeune Mourlevat a été opéré et a vécu environ 30 ans de plus.
Traits rouges et annotations sont d'origine.


Job, 18 octobre 1916


"J'userai de mon droit avec la dernière énergie"
Vue 16
(Transcrits ou re-transcrits?) par I Chassaing le 20 octobre 2016
Mairie de JOB (Puy de Dôme)

Job le 18 octobre 1916.

Annotation à l'encre violette:  demander des renseignements d'urgences

Monsieur le Député, 

Mon fils Mourlevat Jean, 16e dragon, est depuis le 5 octobre à l'hôpital (lycée Descartes salle 4 à Tours admis à la chirurgie. Je crains qu'on lui fasse subir prochainement une opération qui a 99 chances sur 100 de   lui être funeste. S'il est vrai qu' un père de famille peut s'opposer à ce traitement, j'userai de mon droit avec la dernière énergie.  
Tel qu' il est il vit encore et j'ignore ce que lui réserve une opération. Avez-vous pu faire quelque chose? Sinon, je crains que tout retard lui soit préjudiciable.

Pouvez-vous intervenir auprès du chirurgien en chef du secteur de la 9e région et lui faire part de mes intentions bien arrêtées. Veuillez je vous prie, Monsieur le Député, me faire part de vos démarches afin de calmer un peu ma grande douleur.
Daignez agréer, Monsieur le député, avec mes vifs remerciements, l'assurance de mon entier dévouement.

L'adjoint au maire de Job.

Mourlevat



"L'opération s'est passée très simplement", vue 15


Cabinet du sous secrétariat d'État.
Service de santé.
17 octobre 1916.

M  Ombredanne, chirurgien, chef de l'Hôpital Descartes à Tours fait connaître que le soldat Mourlevat Jean, du 16e Dragon, présentait une balle dans le diaphragme. L'opération s'est passée très simplement. On a tout lieu de croire que la guérison se poursuivra normalement.

Annotation à l'encre violette: Message téléphonique


Réf 196J 34 vues 16 et 15

vendredi 14 octobre 2016

Une lettre féminine, pour une fois! 18 octobre 1916. N° 181.

Quelques jours d'octobre 1916 se trouvent pauvres en correspondance. 
Alors nous nous permettons de mettre une lettre plus intime.



C'est peut-être elle? Photo n°1961

Aix en Provence, 18 octobre 1916

P 1et 2: "Mon affection pour vous
s'augmente tous les jours"

P 1
Aix…..* 18 octobre 16

Mon bien cher ami

Mon silence doit vous surprendre. J'étais toujours si heureuse de répondre vite à vos lettres si anxieusement attendues; mais depuis mon arrivée je suis si étonnée de l'attitude que je sens autour de moi qu'il m'est impossible de définir ce qui se passe. Cela voyant, je me suis renfermée à mon tour et je ne dis rien. C'est d'un pénible !! .. ce que je puis comprendre seulement, c'est une sorte d'indifférence occasionnée par cette grande quiétude, cette tranquillité, ce petit bien-être, dont  ....illisible    ces attentions continuelles qui ne lui laissent rien désirer, la prévenance sans cesse, 


* Aix en Provence (d'après d'autres documents)


P2

lui enlevant tout souci, et ne lui donnant pas même le temps de penser. On se laisse donc sans désir aucun de changer……illis… ancienne existence. Je ne crois pas à une pression ; personne ne dit rien. Je ne sais que penser ? Voilà bientôt 15 jours que je suis ici pas plus avancée qu'à mon arrivée.

Laissons le temps et les événements faire leur oeuvre. Je n'ai, moi,  que le désir de vous revoir, j'espère partir seule courant novembre peut-être serez-vous à Paris. Combien je le désire?… pour répondre à ces lignes c'est assez difficile. Vous m'obligeriez en 

m' adressant deux mots sans importance. J'ai dit que vous me seriez ici illis, mon affection pour vous s'augmente tous les jours, ma pensée ne vous quitte pas.
J'en reviens à ce que je vous



P 3 Signature illisible: L Soualen?.
196J 34 vue 7


P3

dis plus haut. Je ne puis définir ce je sens que par une sorte d'engourdissement  cérébral (mot pas sûr). Pourquoi ?… Je me le demande. Que lui faut-il mon Dieu …

D'un autre côté chargé par sa famille elle éprouve de ce côté une satisfaction difficile à évincer illisible. Comme tout cela me fatigue. 

J'écris .........illis..... dérangée sans cesse. Donc pas d'allusions à ces lignes mais de vos nouvelles quand même s.v.p.

De tout cœur je vous embrasse.


L Soualen illis


Réf 196J 34 vues 6 et 7



vendredi 7 octobre 2016

Une mère désespérée veut des photos des obsèques de son fils. 6 octobre 1916. N° 180.

  6 octobre, présumé 1916 car c'est en 1916 que le Dr Chassaing 
est à Villers-Bretonneux.


Cette mère a appris que le Dr Chassaing avait pris des photos de la "triste cérémonie" des obsèques de son unique fils.






Un enterrement, peut-être celui du Lieutenant Blanchon à Villers-Bretonneux?
À gauche, les infirmières.
À droite, de la musique.
Devant, le char funèbre.





P 1,  carte de deuil à bords très larges.






Mme Blanchon            Le Camet près Voiron (Isère)

Le 6 octobre

Monsieur,

Le capitaine le Bihan, chef de l'escadrille à laquelle appartenait mon fils, m'avait promis des photographies de ses obsèques, qui ont eu lieu à

P 2: exemple de surcharge d'écriture!


P2
Villers Bretonneux le 11 juillet. C'est le 10 q. mon cher enfant, mon unique enfant, a été tué dans un combat aérien. Il s'agit du lieutenant Blanchon inhumé en même temps q. son camarade le sous-lieutenant Plasse. Vous comprenez Monsieur quel prix j'attache à ces photographies que le capitaine le Bihan m'annonçait il y a plus d'un mois - est-il indiscret, de vous demander si vous lui avez envoyées… Si non de vouloir bien me les....adresser.....illis..... enterrement ? Je suis allée prier sur la tombe de mon cher enfant à la fin d'août, j'ignorais que vous eussiez fait des photographies de la triste cérémonie. Je serais allée vous les.....

Illis en travers




ref 196J supll 2 (supplément2).
Mis par IC car pas trouvé la numérisation de la p 2.


(flux RSS)