vendredi 30 décembre 2016

Tri des déchets animaux. N° 192

Tri des déchets animaux. Pas très ragoûtant en cette période de fêtes mais c'est cela que nous avons trouvé!!
Ministère de la Guerre, 24 décembre 1916


196J 123 vue 8



Vue 9

Vue 10




vue 11

vendredi 23 décembre 2016

Germaine Abonnel une artiste. Et demande militaire. N° 191


GERMAINE ABONNEL.
Petit livre en papier à dessin, de quelques pages , une dizaine en tout, d'environ 7 cm sur 12 cm écrit à la main, et agrémenté d'aquarelles, dédié  au Dr Chassaing, en 1916, non daté, mais sans doute en début d'année. Le tout fait par Germaine Abonnel

Nous en avons profité pour joindre une demande d'intervention datant de 100 ans jour pour jour: 23 Décembre 1916.


P 2 du petit livre illustré à l'aquarelle, sur Soeur Jérémie.
(Pas  donné à numériser au CG 63).





P 3 du petit livre illustré à l'aquarelle





P 4 du petit livre illustré à l'aquarelle








P1 du 23 Décembre 1916
Demande d'intervention pour grade,  pour  Fournioux Amédée.

P2 lisible, du 23 Décembre 1916.
Réf 96J 50 et 51.

P 3 lisible, du 23 décembre 1916

vendredi 16 décembre 2016

2 fiches médicales faites par le Dr Jean Fiolle. N° 190.

2 fiches médicales de deux blessés à l'ambulance chirurgicale 21, décédés le 15 décembre 1916. 
Opérés par le chirurgien Jean Fiolle, car Paul, chirurgien lui aussi, a été tué à la bataille de la Marne le 2 juillet 1916. 

Chloroforme; laparotomie; suture; schrapnel; débridement.
Réf 196J 35 vue 23



Schrapnel fesse droite.
"En raison de l'état du poul, pas d'intervention abdominale".
Réf 196J 35 vue 24.

vendredi 9 décembre 2016

Pire que le bagne. 10 décembre 1916. N° 189.

Supplique d'un cousin, Antonin Vaudable, qui travaille plus qu'au bagne, et qu'un prisonnier allemand!
Dienville le 19 Décembre 1916
signé Antonin

P1




P1
Dienville le 10/12     1916

R*

Mon cher Eugène

Espérant que ta santé est toujours bonne, et désireux pourtant d'avoir de tes nouvelles ; je serais heureux d'avoir un petit mot de toi.

Il y a quelques jours déjà que j'ai eu de bonnes nouvelles de Brousse** ainsi que de Chaussin***.

Depuis vingt mois, mobilisé G.V.C. j'ai fait le service de patrouilleur, ensuite j'étais entré au bureau du groupe ; étant relativement bien; j'ai toujours fait mon devoir de bon français je crois.

Voilà bientôt trois semaines, faisant partie d'une relève, je suis venu échouer avec cinquante de mes camarades,



P2 et P3
P2
de profession différente dans une scierie où il est fait exclusivement que des traverses de chemins de fer au compte de l'État.

Le métier, et la somme de travail demandé dépasse de beaucoup nos forces et n'est surtout pas un travail exigible pour notre âge.

Les prisonniers boches, ni les punis du bague n'accepteraient de faire la tâche qui nous est assignée.

Cher Eugène, je m'étais bien promis de ne pas venir t'ennuyer ; mais ma situation aujourd'hui est telle, mon mécontentement, (je ne te dis que le le mien) déborde.

Je viens donc te dire, s'il est de ton pouvoir le plus pressant possible, de me tendre la main à toutes fins de me sortir d'ici.

Le poste nouveau où je devrais aller, mais importe peu, soit dans le centre, Paris, et même sur le front s'il le faut; mon courage ne me fera pas défaut ; mais

P3
rester ici jamais. 
Encore une fois, je crois avoir toujours fait mon devoir sans mérité une punition semblable ; plus même, car faire ce métier est plus terrible que le bagne

Tu voudras bien m'excuser du dérangement que je t'apporte, mais je serai heureux d'un petit résultat.

En attendant de te lire, reçoit mon cher cousin toute mon amitié.
Je t'embrasse affectueusement.

 Antonin 

Vaudable. en subsistance 
au 326e Territorial 2e compagnie 
à Dienville
Aube.

*     R signifie que E Chassaing a répondu.
**   Brousse: village natal du Dr.
*** Chaussin: village de famille, dans le Jura.

Réf 196J 117 vues 29 et 30

vendredi 2 décembre 2016

Comité Secret. La faute de Nivelle. N°188


La faute du Général Nivelle.
Notes prises par le Dr Chassaing,
lors du Comité Secret  de Juin (très certainement) ou Décembre 1916.

Certains Comités Secrets sont lisibles sur Internet.

Les Comités secrets sont rares.
 Ils ont été publiés après la guerre, certains seulement en 1968! (Source: Internet)

Mis au 1er décembre 1916 .
Manquent hélas les pages 1 et 2.



P 3 "C'est là qu'a portée la faute du Gal Nivelle…"
(Transcrit les 27, 28 et 29 septembre 2016 par IC et JPC)

P 3/
C’est là qu'a porté la faute du Gal Nivelle. Dans son zèle de libérer le sol national il a oublié que pour obtenir  exploiter un succès il faut d'abord il faut d'abord l'obtenir.
 (Mot Illisible) - le pouvait-il – En avait-il les moyens ? -
Il a déclaré que oui : mais il avait le moyen (, en) plus il fallait la concentration. 
Si le sous-officier (vérifier) avait tenu compte davantage des conditions météorologiques cette opération eut été fructueuse. Là où la méthode a été rationnelle les résultats ont été satisfaisant. Le succès a été acheté par (vérifier) des pertes très faibles à Vimy. 
À Manonviller où l'opération fut presque improvisée le résultat a été bon. La faute très grave est d'avoir gardé des méthodes téméraires (vérifier) même avec des circonstances favorables et qui l'étaient encore plus dans de mauvaises circonstances. 

                                              - Les résultats -
- 55 000 pers (vérifier) - 450 canons - la retraite d'Hindenburg - la libération de Soissons et de la ligne Soissons- Reims. On n'a pas le droit de dire que c'est un échec.

Dans les 3 (ou 9? vérifier) 1ers jours on comprenait que l'occupation sans perte des 2  1ères  lignes allemandes ne pouvait pas être faite sans perte – Dès la journée du 16 on ne pouvait pas se faire d'illusions. Du côté de Brouge (illisible) en Laonnois il y eu un succès incontestable -
Le succès de la 127è division - a été obtenu grâce à la concentration faite par l'artillerie sur les 1ère et 2 ème positions -


P 4 "Le Gal Nivelle avait déclaré…"

P4/



Le Gal Nivelle avait déclaré qu'au bout de deux jours il pouvait se prononcer sur les conséquences de l'opération. À ce moment un problème (illisible) ce produit ( se posait? vérifier). Les Anglais étaient en pleine bataille et en plein espoir. - Une nouvelle politique s'imposer ce fut le drame du Général de concilier nos devoirs envers nos alliés et envers notre armée. C'est à ce moment que le gouvernement appelle le Gal Pétain– 
– Quelques applaudissements – voix : attendons–attendons -
- L'homme ne doit apparaître que lorsque les positions seront détruites – tel est le principe adopté par le général Pétain
Mais il y avait certains aménagements à garder - Le Gal Pétain donnait des (ses? vérifier) conseils. Le Gal Nivelle avait été désigné pour commander aux troupes anglaises et aux troupes françaises -
La position du gouvernement a été celle-ci " le Gal Nivelle n'avait plus la confiance de l'armée"

Les positions économiques ?–
Mais on ne peut pas ((illisible) la bataille à son gré –
Insuffisance de la préparation –…

- Varenne - les outilleurs expérimentés – l'artillerie nouvelle – disproportion entre les espoirs conçus et les résultats obtenus –

                                               – Sanctions –
Il faut sauvegarder le matériel le plus précieux de tous (,) le matériel humain.  Il faut que l'artillerie détruise les positions qui doivent être occupées par l'infanterie - Front organisé (vérifier) pour transporter d'un point à un autre les troupes et le matériel–
Nous avons opéré avec ménagement puisqu'il (parce qu'il? vérifier) ne faut pas regarder à l'intérieur il faut aussi regarder à l' au-delà des frontières –

P 5 "Nous ne devons pas donner crédit aux bruits étranges…"
P5/
Nous ne devons pas donner crédit aux bruits étranges qui circulaient à l'extérieur, au prestige de notre armée auprès de l'armée anglaise
Nivelles ne commande plus de groupe d'armée
Là mon droit (vérifier) est épuisé. Trois noms ont été jetés dans ce débat (début? vérifier)
Mange - voix : le boucher -! -
Mazel -
Micheler -  rétrogradation -

Étant donné la gravité des accusations le cas de Nivelle sera soumis à la procédure d'enquête celui des trois autres chefs.

Il y a encore certains renseignements contradictoires sur lesquels je tiens à faire le jour. Sans mettre à la retraite un général ce général doit paraître (vérifier) devant le Conseil supérieur de la guerre -

Réf 196J 111 vues 99 à 101







vendredi 25 novembre 2016

Un radiologue qui s'ennuit. N° 187

Eugène Chassaing encore à contribution.

Demande d'intervention pour le Dr Verbèke, qui n'a pas assez de travail au front, 
et qui voudrait bien rentrer à l'Intérieur!

23 Novembre 1916


P1. Besogne insignifiante.


P2. Les jeunes au front, les vieux à l'intérieur.
Réf 196J 34 vues 47et 48.
Transcrit par IC le 24 novembre 2016 avec Siri.


P1
Le 23 novembre 1916
Ambulance 10/22
Secteur : 144.

Mon cher ami,
Après un cours stage de radiologie, j'ai été envoyé aux armées fin septembre pour y faire des rayons X.
Depuis cette époque je suis dans une ambulance du front, en Champagne.
Le secteur étant calme, ma besogne est insignifiante : à peine trois ou quatre examens radioscopiques par semaine. Cette spécialité ne m'intéresse, d'ailleurs, que médiocrement. Je préférerais de beaucoup faire de la médecine 


P2
générale, surtout à l'intérieur.
J'espère y rentrer très bientôt. Une note parue dans les journaux m'a appris qu'une nouvelle réglementation dans l'affectation des médecins militaires était décidée:
les jeunes seraient  au front et les vieux à l' intérieur. Étant donné mon âge (46 ans en février prochain), je compte bien profiter de ce remaniement.
Il me serait agréable de retourner à la neuvième région (Tours) soit comme radiologiste soit pour y occuper un poste quelconque, et je vous serais fort obligé de vouloir bien intervenir en ma faveur auprès du s-secrétaire d'État du Sce de santé.
Pourriez-vous savoir aussi si ma relève aura lieu prochainement ?
Avec mes sentiments reconnaissants, recevez, cher Ami, ma cordiale poignée de main.


Dr Verbèke
Ambulance 10/22
Secteur : 144


D'après une aimable lectrice, il s'agirait du Dr Armand Verbèke (1870-1970), Flamand.
Il aurait travaillé dans les "petites Curies", en effet on était au tout début de la radiologie.

vendredi 18 novembre 2016

Demande d'intervention pour relève. Orthographe.13 novembre 1916. N°186

Demande d'intervention pour relève.

Marat le 13 novembre 1916

Travaille au parc des Gravanches ( Clermont-Ferrand)
Ref 196J 34 vue35


Transcrit par IC le 10 novembre 2016.

Marat le 13 novembre 1916
Mon cher député
J'ai l'honneur de vous faire parvenir ces quelques mots pour vous prier de me donner quelques petits renseignements. Je travaille au parc des Gravanches et je suis auxiliaire de la classe 1897. c'est-à-dire de la Territoriale. Et comme il se fait des relève d'hommes et que je suis était appeler pour ça. Je voudrait savoir si je doit être relevé avant les jeunes de 20 a 35 ans soit auxiliaire au armée car il y a pas mal de ces deux catégorie.  si on relève les vieux et laisses les jeunes cela est de l'injustice. 
Je vous prie mon Cher député de me renseigné sur ça. Je vous serais reconnaissant à l'avenir comme par le passé
Recevez Cher Député une poignée de main Fraternelle (Cellier Jean Marie Joseph de Marat ( Puy-de-Dôme)

En travers en haut à  droite de la lettre et soigneusement encadré: 
Voilà mon adresse des Gravanches Cellier Jean-Marie Joseph 36 d'artillerie
3ème compagnie 
Barraque 22
Quai No1
Au Gravanches Puy-de-Dôme


vendredi 11 novembre 2016

Noyon Tarlefesse. Affichette sur le prix des œufs. 9/11/1916. N°185

Affichette  sur le prix des œufs
Réf J124 vue 94
Affichette en papier parcheminé, placardée à Tarlefesse, 
quartier de Noyon, et que Eugène Chassaing a récupérée.

Transcription IC

Affiche
Pour ordere supérieur le prix des oeufs a été fixé à 15 frs
Chacun qui demande ou paie un prix plus élevé puni sévèrement.
Tarlefesse, 9.11.1916
illisible Commandanture
illisible
illisible Commandant

vendredi 4 novembre 2016

Pontru Bertaucourt occupé. Notes de E. Chassaing. Env. 31 oct 1916. N°184.


Notes de E. Chassaing, trouvées en été 2006, avec le dossier « Régions envahies »

Où a-t-il récupéré ces notes qu'il a apparemment recopiées? À  la mairie de Pontru (près de St Quentin), comme il semblait l'avoir fait pour les ordres de la Commandanture? Auprès de quelqu'un ? Mystère.
Ces notes se terminent brutalement.


P1 Ils attiraient les enfants avec des sucreries


Transcrit en 2007 par JP Chassaing; revu fin octobre 2016 par IC

P1
La commune de Pontru Bertaucourt a été occupée par les Allemands le jeudi  27 août (1914 d’après la suite). La population a été pendant les premiers mois relativement peu inquiétée sauf au moment du passage des troupes. Les habitants sur  instruction  étaient tenus de préparer le logement aux troupes et à n’importe quelle heure de la nuit on devaient céder des places aux militaires de passage.
Le 15è d’artillerie en garnison à Sarrebourg a  installé  son cantonnement le 19 Xbre (1914), il y est resté jusqu’au 10 Janvier. Toutes les denrées alimentaires ont été réquisitionnées. Les caves avaient été vidées dès le mois d’Août. Très riches des produits de leurs vols, ils se montraient très généreux surtout à l’égard des enfants, à qui ils distribuaient sucre, bonbons, chocolat, cigares, cigarettes au bout doré. « Ché beaucoup ché moi » disait le cuisinier, faisant allusion à l’abondance des provisions qui alimentaient la popotte des officiers.

Après les artilleurs sont venus les chasseurs cyclistes (une compagnie prussienne). Ils se sont comportés en véritables sauvages. Pendant les 5 ou 6 semaines de leur séjour à Pontru ils ont déménagé les maisons : ils dévalisaient les maisons de Bertaucourt soit-disant au profit de Pontru, et  Pontru soit-disant au profit de Bertaucourt.
Le Capitaine  Cdt la Cie disait aux







P2 Vous n'êtes plus des Français,
vous êtes des Allemands
P2
hommes âgés de 15 à 60 ans qui se rendaient à l’appel hebdomadaire « Tenez-vous droit comme des soldats allemands, vous n’êtes plus des Français, vous êtes des Allemands ». Le Capitaine était la terreur du village. Il ne se complaisait que dans les vexations. Il était même la terreur des soldats qu’il rendait fous et qui ne craignaient de dire : «  si on ne le tue pas, nous le tueront ».

On a remarqué que les armées (ou armes? illisible) se gataient (illisible) entre elles. Un soldat se défie d’un soldat allemand. Un fantassin dénigre un artilleur et réciproquement. Tous s’entendent pour détester franchement l’aviateur. Un officier de la Commandanture de St Quentin qui avait imposé la fourniture dans un très bref délai de plusieurs milliers de quintaux de blé et d’avoine est venu menacer les habitants d’avoir à s’exécuter dans le délai indiqué. Sinon nos soldats « pileront pileront » (pilleront? illisible). Que les aviateurs s’amusent et fassent la noce .... nous nous voulons du grain ».
Après les chasseurs, le 25è d’artillerie, qui s’est bien comporté.

 Ici, où les instituteurs n’étaient pas mobilisés les classes ont été ouvertes aux dates normales. Les instituteurs et institutrices n’ont touché de traitement qu’à partir du 1er décembre . Le traitement était fixé uniformément à 40 marks « tout égal ». Egal ci, égal çà. Le mot  capout était devenu tout à fait courant, mon livre est  capouté ? » disaient les enfants.
Le traitement a été maintenu jusqu’au 31 Xbre 1916 – Le paiement a été effectué une fois ou deux

vendredi 28 octobre 2016

9 blessés morts asphyxiés dans la voiture sanitaire. 27 oct 1916. N° 183.

 La voiture sanitaire était chauffée par le pot d'échappement, 
mais les conduits manquaient d'étanchéité! 
Bilan: 9 morts et un réanimé, sur 10 blessés légers transportés.

Paris le 26 octobre 1916






Dr Chassaing au Sous-Secrétaire d'État
su Service de Santé (Justin Godart).
P1

Les blessés légers ont sans doute être transportés
dans une voiture sanitaire de ce type,
Photo coll Chassaing
Réf DSC 4550







ou de ce type?
Coll Chassaing
Réf IMG 1802





P 2 et 3

Liste des passagers asphyxiés
Vue 88.

Analyse de sang de 2 asphyxiés
196J 125 vue 89

Question Écrite n° 12429, du Dr Chassaing,
 sur le mode de chauffage dans
les voitures sanitaires
196J 125. Vue 90





Q Écrite 12430:
demandes d'info  complètes sur ces voitures.
196J 122; vue 36





Q Écrite 12431:
que le service de Santé gèrent les voitures sanitaires
196J 122; vue 37

vendredi 21 octobre 2016

Je ne veux pas qu'on opère mon fils!. Une balle dans le diaphragme. 18 octobre 1916. N° 182.

Un mystère planait sur la famille Mourlevat  jusqu'en 2015, à propos d' une petite boîte contenant une balle de fusil, et qui trônait sur une table de nuit depuis … 99 ans! 
On savait que  le jeune Mourlevat de l'époque avait reçu une balle, mais était-il mort avec, dans les années 45 ou 50? ou bien avait-il été opéré? Une autopsie était peu probable, mais qu'importe, la famille n'avait jamais eu la preuve qu'il avait été opéré. Et voilà que dans la correspondance du Dr Chassaing on trouve cette preuve! C'est un contact imprévu avec  Monsieur Mourlevat en 2015, qui a permis  d'avoir cette preuve: il a tapé le nom de son grand-père sur notre tableau de 15500 références, et il a trouvé 2 lettres au nom de Mourlevat, que nous n'avions pas remarquées bien sûr!


Malgré sa douleur, l'adjoint au maire de Job (Puy de Dôme) demande au médecin Chassaing d'intervenir pour qu'on n'opère pas son fils, car il est sûr qu'il va mourir, qu'il ne supportera pas l'opération.
Qu'a demandé le docteur exactement? On ne sait. En tout cas, le jeune Mourlevat a été opéré et a vécu environ 30 ans de plus.
Traits rouges et annotations sont d'origine.


Job, 18 octobre 1916


"J'userai de mon droit avec la dernière énergie"
Vue 16
(Transcrits ou re-transcrits?) par I Chassaing le 20 octobre 2016
Mairie de JOB (Puy de Dôme)

Job le 18 octobre 1916.

Annotation à l'encre violette:  demander des renseignements d'urgences

Monsieur le Député, 

Mon fils Mourlevat Jean, 16e dragon, est depuis le 5 octobre à l'hôpital (lycée Descartes salle 4 à Tours admis à la chirurgie. Je crains qu'on lui fasse subir prochainement une opération qui a 99 chances sur 100 de   lui être funeste. S'il est vrai qu' un père de famille peut s'opposer à ce traitement, j'userai de mon droit avec la dernière énergie.  
Tel qu' il est il vit encore et j'ignore ce que lui réserve une opération. Avez-vous pu faire quelque chose? Sinon, je crains que tout retard lui soit préjudiciable.

Pouvez-vous intervenir auprès du chirurgien en chef du secteur de la 9e région et lui faire part de mes intentions bien arrêtées. Veuillez je vous prie, Monsieur le Député, me faire part de vos démarches afin de calmer un peu ma grande douleur.
Daignez agréer, Monsieur le député, avec mes vifs remerciements, l'assurance de mon entier dévouement.

L'adjoint au maire de Job.

Mourlevat



"L'opération s'est passée très simplement", vue 15


Cabinet du sous secrétariat d'État.
Service de santé.
17 octobre 1916.

M  Ombredanne, chirurgien, chef de l'Hôpital Descartes à Tours fait connaître que le soldat Mourlevat Jean, du 16e Dragon, présentait une balle dans le diaphragme. L'opération s'est passée très simplement. On a tout lieu de croire que la guérison se poursuivra normalement.

Annotation à l'encre violette: Message téléphonique


Réf 196J 34 vues 16 et 15

vendredi 14 octobre 2016

Une lettre féminine, pour une fois! 18 octobre 1916. N° 181.

Quelques jours d'octobre 1916 se trouvent pauvres en correspondance. 
Alors nous nous permettons de mettre une lettre plus intime.



C'est peut-être elle? Photo n°1961

Aix en Provence, 18 octobre 1916

P 1et 2: "Mon affection pour vous
s'augmente tous les jours"

P 1
Aix…..* 18 octobre 16

Mon bien cher ami

Mon silence doit vous surprendre. J'étais toujours si heureuse de répondre vite à vos lettres si anxieusement attendues; mais depuis mon arrivée je suis si étonnée de l'attitude que je sens autour de moi qu'il m'est impossible de définir ce qui se passe. Cela voyant, je me suis renfermée à mon tour et je ne dis rien. C'est d'un pénible !! .. ce que je puis comprendre seulement, c'est une sorte d'indifférence occasionnée par cette grande quiétude, cette tranquillité, ce petit bien-être, dont  ....illisible    ces attentions continuelles qui ne lui laissent rien désirer, la prévenance sans cesse, 


* Aix en Provence (d'après d'autres documents)


P2

lui enlevant tout souci, et ne lui donnant pas même le temps de penser. On se laisse donc sans désir aucun de changer……illis… ancienne existence. Je ne crois pas à une pression ; personne ne dit rien. Je ne sais que penser ? Voilà bientôt 15 jours que je suis ici pas plus avancée qu'à mon arrivée.

Laissons le temps et les événements faire leur oeuvre. Je n'ai, moi,  que le désir de vous revoir, j'espère partir seule courant novembre peut-être serez-vous à Paris. Combien je le désire?… pour répondre à ces lignes c'est assez difficile. Vous m'obligeriez en 

m' adressant deux mots sans importance. J'ai dit que vous me seriez ici illis, mon affection pour vous s'augmente tous les jours, ma pensée ne vous quitte pas.
J'en reviens à ce que je vous



P 3 Signature illisible: L Soualen?.
196J 34 vue 7


P3

dis plus haut. Je ne puis définir ce je sens que par une sorte d'engourdissement  cérébral (mot pas sûr). Pourquoi ?… Je me le demande. Que lui faut-il mon Dieu …

D'un autre côté chargé par sa famille elle éprouve de ce côté une satisfaction difficile à évincer illisible. Comme tout cela me fatigue. 

J'écris .........illis..... dérangée sans cesse. Donc pas d'allusions à ces lignes mais de vos nouvelles quand même s.v.p.

De tout cœur je vous embrasse.


L Soualen illis


Réf 196J 34 vues 6 et 7



vendredi 7 octobre 2016

Une mère désespérée veut des photos des obsèques de son fils. 6 octobre 1916. N° 180.

  6 octobre, présumé 1916 car c'est en 1916 que le Dr Chassaing 
est à Villers-Bretonneux.


Cette mère a appris que le Dr Chassaing avait pris des photos de la "triste cérémonie" des obsèques de son unique fils.






Un enterrement, peut-être celui du Lieutenant Blanchon à Villers-Bretonneux?
À gauche, les infirmières.
À droite, de la musique.
Devant, le char funèbre.





P 1,  carte de deuil à bords très larges.






Mme Blanchon            Le Camet près Voiron (Isère)

Le 6 octobre

Monsieur,

Le capitaine le Bihan, chef de l'escadrille à laquelle appartenait mon fils, m'avait promis des photographies de ses obsèques, qui ont eu lieu à

P 2: exemple de surcharge d'écriture!


P2
Villers Bretonneux le 11 juillet. C'est le 10 q. mon cher enfant, mon unique enfant, a été tué dans un combat aérien. Il s'agit du lieutenant Blanchon inhumé en même temps q. son camarade le sous-lieutenant Plasse. Vous comprenez Monsieur quel prix j'attache à ces photographies que le capitaine le Bihan m'annonçait il y a plus d'un mois - est-il indiscret, de vous demander si vous lui avez envoyées… Si non de vouloir bien me les....adresser.....illis..... enterrement ? Je suis allée prier sur la tombe de mon cher enfant à la fin d'août, j'ignorais que vous eussiez fait des photographies de la triste cérémonie. Je serais allée vous les.....

Illis en travers




ref 196J supll 2 (supplément2).
Mis par IC car pas trouvé la numérisation de la p 2.


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