vendredi 28 avril 2017

À propos d'une obligation russe. 27/4/1917. Blog N° 209

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Orthographe respectée.

Paris le 27 avril 1917


R
Monsieur le docteur Chassaing député à la chambre des députés


Monsieur le député je vous écrire si M lui pouvait me faire une petite commission j'ai un reçu une obligation russe et si Monsieur lui passer à Issoire au Crédit Lyonnai je vous donnerai le reçu pour me la porter il y a plus d'un an les lois peuvent changer le lit que 500 Fr. a 4 du cent mais quand on n'ai pas riche je désirai de toucher s'ète petite somme


Si Monsieur lui reste boulevard Saint-Marcel ça me serai plus prai pour le trouver!


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Vous bien encore lesse lintérêt à votre père vous votre mère à Brousse pour payer mes impôts je les est payé le 13 septembre 1916

Je penses que ma lettre vous trouvera si elle vous trouvé donné moi une réponse le plus tôt possible si Monsieur  lui ne peut pas je me enrangeré autre ment.


Je vous salue Monsieur le député je vous remercie du dérangement que je vous donner
Madame Mansier Françoise Montagne chez Monsieur David
boulevard de l'hôpital 54=56 Paris



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Monsieur si vous pouvez me donnée moi la réponse avant le 1er mais parsque jamais   une autre que les coupon finise le 1er mai. Il faut que je prene une décison pour me la faire renouvele. J'ai peure que les moi changéje je regrette mai... (illis) e ne vous avoire pas écrit avant pâque

Pardonne-moi du dérangement que je vous donnée s'élance me rendrai bien servises bien le bonjour 

vendredi 21 avril 2017

Des chapelets et la douane. 21 avril 1917. N° 208.

Lettre de Maurice Béal à son cousin le Dr Chassaing.
Ambert et alentour, tel Bertignat,
étaient la capitale du chapelet.


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Fabrique de chapelets 

et scapulaires en tout genre.


Maison fondée en 1881
Béal–Laroche
Béal fils, successeur
Fabricant
à Bertignat (Puy-de-Dôme)



Bertignat, le 21 avril 1917


Mon cher cousin,

Veuillez je vous prie m'excuser si je vous écris sur du papier 
commercial mais je n'en ai pas d'autres sous la main.

J'ai reçu avis de la gare de Vallorbe que les douanes françaises
retenaient une expédition destinée à la Suisse comme étant  (papier déchiré)
Bijouterie fausse cuivre argenté) ladite expédition n'étant pas accompagnée 
de l'autorisation actuellement nécessaire pour que ces marchandises
puissent entrer en Suisse ! Je ne savais pas, ni n'avais été averti de cela ! ! !
J'ai écrit de suite à Mr le Directeur des Douanes Françaises
Paris, pour lui soumettre le cas, et lui demander l'autorisation nécessaire.
Je lui ai adressé un échantillon, en l'espèce une croix cuivre argenté ! ! !
Je ne crois pas que cette marchandise puisse bien rendre service aux Boches??

Comme je ne reçois pas de réponse ; que je crains que cette marchandise se détériore, et qu'en somme je ne sais pas si je me suis adressé là où il faut je viens vous demander si vous seriez assez aimable pour me donner qq renseignements et me faire obtenir l'autorisation que je sollicite ?

Pourriez-vous me dire : 1° s'il faut une autorisation
pour chaque expédition ? 2° si elle est nécessaire pour l'Italie







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et l'île de Ceylan ? ?
J'aime à espérer que vous pourrez me faire avoir ces 
renseignements. D'avance je vous en remercie.

J'espère que comme nous, vous êtes aussi en excellente santé
mais devez avoir fort à faire si vous vous trouvez dans la région où la lutte est si vive?
De nous tous nos meilleurs baisers.

Maurice. 

vendredi 14 avril 2017

Une aviatrice fanatique: Melle (ou Mme) Damédoz. 17/4/1917. N° 207

Un rendez-vous manqué!
Écriture tout échevelée.
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1917 sans doute. Une aviatrice fanatique et furieuse! On la retrouvera pendant plusieurs années.

vendredi 7 avril 2017

Blessé en avion. Prémices AS. 8/4/1017. Blog N°206.

Auto-observation: propos recueillis par le Dr Chassaing, de la bouche du convalescent Georges Picquot, blessé dans l'avion depuis lequel il mitraillait, le 8 avril 1917.
C'est une des toutes premières évacuations sanitaires, imprévue.
G Picquot est finalement mort peu après, et pas déclaré mort pour la France.
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Auto-observations d'un blessé


Le 8 avril 1917 à 16h30 exactement je me trouvais à une altitude d'environ 1600 m au-dessus de la forêt de Saint-Gobain, comme je fut attaqué par deux avions de chasse ennemis; j'eus à peine le temps de riposter que j'ai trouvé subitement une assez vive douleur dans le bas-ventre, quelque chose d'analogue un coup de pied et je compris que j'étais touché. J'étais debout dans la carlingue et je fis signe au pilote que la lutte était désormais inégale et qu'il pouvait descendre.

Je ne me rendis pas un compte exacte de la blessure que j'avais reçue mais je pris immédiatement confiance, peut-être irraisonnée mais réelle, en constatant que je résistais au choc et que ma souffrance était supportable ce qui me permit de continuer sur les boches le feu de mes deux mitrailleuses. Ce fut probablement un des 
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"facteurs de sauvetage de l'équipage"

facteur du « sauvetage » de l'équipage car si j'avais perdu connaissance et que j'avais arrêté de monter nous étions probablement "descendus".


Bref les boches n'insistèrent pas et firent demi-tour; nous étions bien encore à 15 km à intérieur des lignes allemandes quand nos ennemis nous lâchèrent.


Maintenant je voyais les paysages défiler rapidement sous nous, nous laissions Chauny à notre droite et je me rendis compte d'après notre descente vertigineuse que mon pilote cherchait activement un terrain propice à notre atterrissage. Pas trop de heurts en l'air mais quelques remous assez désagréables.

J'aperçois bientôt le terrain de Cuts sur lequel nous venons nous poser avec la délicatesse de « l'abeille sur la fleur ». Je n'ai jamais autant éprouvé de plaisir à me sentir atterrir.

Notre appareil est immédiatement entouré par le personnel de l'escadrille ; il est criblé de balles ; moi-même j'ai été une jolie cible, on compte une dizaine de trous dans ma combinaison en fourrure et l'on trouve trois balles dans la poche gauche.

On me sort de l'appareil avec beaucoup de précautions et je suis étendu sur un brancard. Un médecin aide-major me fait un pansement sommaire; il était environ 17 heures à ce moment-là suis hissé dans un tracteur et en route pour Noyon. Le trajet s'est accompli aussi doucement que possible et j'arrivais à l'ambulance 8-13 à 17h30 où je fut radiographié et opéré de suite. Une heure à peine s'était écoulée depuis ma blessure, c'est un record !

Georges Picquot

Sergent mitr (mitrailleur) aviateur.

Le 7 mai 1917.





196J 56 vue 52. Fiche de blessé de Georges Picquit
Picquot Georges
        Le 31 mai 1894 à Châtellerault
Caporal–mitrailleur escadrille R-209
Blessé : ligne de l'Aisne le 8 avril à 16h30 à distance de 30 à 40 mètres.
Premier pansement : au camp d'aviation à 8 km de Noyon à 16h45–transporter une demi-heure après en automobile à l'auto chir 21 -
Sérum antitétanique: à 18h30 sur la table d'opération.
Nature et caractères de la blessure: balle fosse iliaque immobile sous le doigt à environ 9 cm de profondeur–
Sur R 4 (40 km) était isolé a été brusquement assailli par trois avions de chasse - disposés en demi-cercle -
Médecin-chef Dr CHASSAING


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