vendredi 1 juin 2018

Blessé, 7 jours dans une tranchée. 2 mai 1918. N° 266

Notes du Dr Chassaing d'après le récit d'un blessé, sur un carnet (n° 27).


P 1 (a)
Simon Ésope (mot pas sûr)
Réf 196J 151

Simon Esope  (mot pas sûr)156è 6è Cie. Caporal

Blessé le 27 avril à 7h du matin par une balle qui a traversé l'épaule droite, au moment où il tirait sur les boches qui avançaient sur Locre, entre le Kemmel et Locre près du Cabaret Rouge.
Aussitôt blessé revenu à l'arrière, à peine avait-il fait une cinquantaine de mètres qu'il a été blessé à la jambe gauche qui a été complètement fracturée. – Il s'est traîné jusqu'à dans un élément de tranchée qui se trouvait à deux pas et où il y avait de la flotte -

La 1ère journée il est passé environ 250 boches derrière la haie voisine, quelques-uns sont venus le voir. Ils ont causé mais il n'a rien compris il a essayé de leur faire comprendre par des gestes mais ils ont eu l'air de ne pas comprendre. À la tombée de la nuit 2 compagnies de boches sont montées – Il a accepté son sort la 1ère nuit.

Le 28 - Toujours les Boches qui circulent qui font le va et vient, mais ne voyait plus de français - Il a commencé à avoir faim. Il avait tout le (illis) dans sa tranchée au moment où il avait été blessé. Il a commencé à boire avec un cornet fait avec une carte postale. 
Un (illis)boche, un officier très certainement. Il lui a montré ses blessures - L'autre est passé en ayant l'air de dire : je m'en fous -


P2 (b 1)  


La 2è nuit a commencé à appeler au secours – la nuit s'est passée sans que personne ne vienne à lui.
Le 3è jour (illis) intense
La nuit suivante - il a encore appelé au secours toute la nuit - il commençait à souffrir de sa jambe - a coupé son pansement qui était souillé de terre - a pris sa ceinture de flanelle qu'il a coupée avec ses dents. Il a serré sa plaie d'où sortaient des esquilles toutes les fois qu'il faisait un mouvement.

La nuit du 3è au 4è jour. Appels renouvelés sans résultat - n'a plus vu de boches. Il ne sait où ils avaient pris fonctions.
Le 5è jour. (illis)de barrage français. Des 75 sont tombés tout près de lui,  à 1 m de lui (!).Plus il allait plus il souffrait. Il sentait que son moral s'afffaiblissait - il désespérait et s'il avait eu revolver entre les mains il se serait suicidé.

La nuit il a encore appelé mais en vain -

Le 6è jour s'est passé de même -

Le septième jour - id- Il n'a (illis) - Il aurait béni l'obus qui l'aurait tué -


Le 5 mai au matin a aperçu une patrouille française du 146 (5è Cie)


P b 2

(Fiche?)

Simon Esope du 156è infanterie 6è Cie.
Blessé le 27 avril à 7h du matin entre le mont Kemmel et Locre -
Relevé le 5 mai à         du matin par des brancardier du 81è d'Infanterie.

Blessé au moment d'une attaque boche. Les boches avançaient par petits groupes et étaient armés de mitrailleurs. Ils attaquaient sans grenades engin embarrassant et dangereux(illi: phrase sûre car il te fera hier soir un"s" à engin et à embarrassant).

Les boches ont avancé de 900 à 1100 m. Blessé une 1ère fois à l'épaule puis au pied gauche - 

Il a tué trois broches avant d'être blessé -

Reste 7 jours dans un élément de tranchée, l'eau était à fleur de terre à peine à 50 cm. Il a fait de vains efforts pour se hisser hors de la tranchée. Il s'était à peine soulevé qu'il retombait dans la tranchée -

C'est en vain que pendant tout ce laps de temps il a crié au secours et fait appel aux boches.
Privé de nourriture et assoiffé il faisait un cornet 




P3 ( c 1)
Il buvait l'eau rougie par son sang.

avec du papier de ses cartes postales et buvait de l'eau rougie par son sang.

Le 5 mai : Désarticulation du genou gauche Selon Épaule Droite Fracture communicative de l'acronion et de l'omoplate.

23 mai à 14h45  désarticulations des 5è et 4è orteils droits et des (illis) correspondants - Suture secondaire du moignon cuisse gauche -

27mai amputation
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La patrouille fse à 5 heures passe à côté de lui. À ce moment il s'est senti rendu. Un soldat s'est approché de lui - entre 2h et 3h du matin - Tous les cinq (illis) n'étaient pas de trop ont pris une toile de tente est transporté dans un camp (illisible) il y avait des morceaux qui pouvait servir d'abri - il n'y ont donné de boîte de soupe à laquelle il n'a pas touché - il flotte qu'ils ont pris dans un bidon - (illis)

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