E. Chassaing en concevra plusieurs. Ils se préoccupait beaucoup du confort des blessés.
Archives de la grande guerre 1914-1918 à travers correspondance et documents d'un parlementaire le Dr Eugène Chassaing médecin Major 2ème classe, père de l'Aviation Sanitaire. Ayant vécu à Paris et à Ambert (63).
vendredi 31 octobre 2014
Un Bleu: grand plan bleu du brancard du Dr Chassaing: 1er novembre 1914. N°79.
Plan 40X60cm du brancard extensible à toile mobile.
vendredi 24 octobre 2014
Lettre de Marcel Sembat Ministre des Travaux Publics, au Dr Chassaing. N°78.
AUGMENTER LA LARGEUR DES PORTIÈRES DES WAGONS DES TRAINS!
Parallèlement à ses conceptions de brancards, le Dr Chassaing propose au Ministre Marcel Sembat d'élargir les portières des trains car jusqu'à présent les brancards classiques n'y entre pas, sauf si on les incline, ou si on descend le blessé.
Ne pas oublier que chaque wagon comportait à l'époque environ 5 portes!
29 octobre 1914
Réponse du ministre des Travaux Publics Marcel Sembat
à la lettre du Dr Chassaing qui demandait
d'élargir les portières des wagons de voyageurs!
Un seul wagon comporte au moins 5 portières! Wagon de 1ère classe transformé en train sanitaire, on aperçoit des blessés . |
vendredi 17 octobre 2014
Récit de guerre, Amblény, par Alexis Chassaing frère d'Eugène. 20 octobre 1914. N°77.
Amblény (Aisne), le 20 Octobre 1914
Mon bien cher Eugène,
Je
viens de recevoir de Brousse en même temps que de bonnes nouvelles de toi, ton
adresse (une nouvelle). Aussi je m’empresse de t’adresser la présente qui
j’espère te touchera.
Je veux
te donner quelques détails ou du moins un petit résumé de mon temps depuis mon
départ de Brousse. J’ai été mobilisé le 3éme jour et suis arrivé ce même jour à
St Etienne c’est à dire le 4 août vers 4 heures du soir. Affecté à l’escorte du
Quartier Général de la 63è division d’infanterie de Réserve, de par mon
fascicule, qui est composé de 1 officier, 5 sous-officiers, 2 brigadiers et 9
hommes (celle-ci s’est formée au quartier du 14ème Dragons à St
Etienne) nous avons quitté cette ville le 12 août. Le 13 août nous débarquons
en compagnie des éclaireurs d’infanterie affectés aux régiments de la division
à Genevreuille (Hte Saône) 12 km de
Lure. C’est là que se forme la 63ème division, commandée par le
Général Lombard, composée des 125è Brigade ( Gal Dolot) et 126è (Gal Guillin).
La
division est d’un effectif de 16 000 hommes environ, les régiments qui la
composent sont le 216è, 238è, 292è, 298è, 305è et 321è -16è, 36è et 53è
régiments d’Artillerie, 1 compagnie du 13è escadron du Train, 2 escadrons du
14è dragons, 8è Génie, infirmiers etc.... tous de la réserve.
Le 15
août nous quittons Genevreuille pour nous rendre en Alsace par les étapes
suivantes. Ronchamp* (15), Valdoire (16), Fontaine (17 et 18, France) et
Bernwiller (Alsace) à 12 km de Mulhouse. Nous sommes joints au 7è Corps
et à la 56è division. Le 19 une bataille se livre à l’est de Mulhouse, c’est la
56è division qui donne et refoule l’ennemi en lui infligeant de grosses pertes.
Nous ne participons presque pas à cette bataille. Pendant notre séjour en Alsace
nous effectuons pas mal de reconnaissances qui ne donnent lieu qu’à certaines
petites escarmouches dont nous avons tout l’avantage et nous permettent de
faire quelques prisonniers. Le 24 août nous nous mettons en route pour la
France et effectuons les étapes suivantes : Oberaspach (24), (Thann, St
Amarin, Fellering 25) -frontière- Le Thillot (26), Remiremont 27 août.
Ce même jour à 8 h du soir nous embarquons en gare de cette ville. Le train
démarre vers 11h du soir et passant par Vesoul*, Gray*, Dijon*, Tonnerre*, Fontainebleau*, Melun*, Paris*, Creil* (où nous
rencontrons quantité d’Anglais et de Belges), Clermont ( 60 ) et nous débarquons à St Just-en-Chaussée (Seine et Oise*) 29
août 10h du matin.
Le 30
août nous marchons vers l’ennemi dans la direction de Bonvillers où nous
couchons. Le 31 nous effectuons un mouvement de retraite par Hermes 1er sept,
Chambly (2), Ecouen 3, Puiseux les Louvres 4*, et Dammartin 5. Nous rentrons en
contact avec l’ennemi le lendemain matin dimanche 6 7bre vers les 4 heures
entre Dammartin et Brégy. Nous le refoulons jusqu’au delà de Fosse-Martin,
pendant trois jours nous luttons avec acharnement et enfin l’ennemi se retire
dans la direction de l’Aisne abandonnant canons, train régimentaire, quantités
considérable de morts, etc..etc..*
Le
10 nous cantonnons à Villers-St-genest
(60), le 11 à Villers-Cotterêts, le 12 nous avons une forte rencontre avec
l’ennemi que nous rejettons de l’autre côté de l’Aisne - Pendant la nuit le
Génie construit sur cette rivière un pont à bateaux et le 13 à 1h 1/2 du matin
la division passe l’Aisne entre Compiègne et Soissons exactement à hauteur de
Fontenoy - C’est là que s’installe le
quartier Gal de la division. Ce village
est occupé dans sa partie supérieure par les français et par les allemands dans sa partie basse !..?
Toute la journée on cogne un peu de tous cotés mais vers 2 heures la bataille
devient terrible le village est criblé de balles, les obus tombent drus, mais
les allemands sont repoussés et à la tombée de la nuit vers 8h ½ tout
rentre dans dans le calme - L’ennemi a vainement essayé pendant une quinzaine
de jours de faire sauter nos ponts au moyen de son artillerie afin de nous
acculer contre la rivière. Le 20 leur plan commençait bien à réussir, nous
étions attaqués par un nombre bien supérieur aux notres, nos tranchées étaient
envahies, nos premières lignes étaient faites prisonnières ou anéanties .
Le village de Port Fontenoy où nous étions (ce jour là j’ai vu la mort faucher
tout, autour de moi, et rester seul debout ! Hein, qu’en dis-tu ?)
était presque cerné par les boches, mais par une charge héroïque nos fantassins
les repoussaient, reprenaient nos soldats faits prisonniers, faisaient 1 400
prisonniers allemands et infligeaient, par l’artillerie, des pertes considérables.
C’était une belle journée mais qui nous coûta environ 800 morts. Il n’y a pas à
dire il n’y a que notre artillerie pour bien les arranger! - Ce jour-là le 20
sept Jules d’Espinnassier qui était au 292éme a été porté disparu. Il est ou prisonnier
ou mort . Le 6 à Fosse-Martin le fils Hosmalin de Villerette, ce
charmant ami, a été tué d’une balle en plein coeur, le 7 Eugène Bravard était
blessé à la cuisse - depuis on n’a plus rien de lui-- ? !.. Que de
manquants il y a déjà ! et ce n’est pas fini !!....
Nous sommes
à Amblény depuis près d’un mois (18 km de Villers-Cotterêts) tous les jours nous
progressons près de Houvrou Plateau où se trouvent les tranchées françaises et
allemandes (véritables forteresses) certaines de nos tranchées ne sont pas à
plus de 50 m de celles ennemies. Notre artillerie anéantit tous les jours q.q. unes
de leurs tranchées ce qui nous permet de nous avancer de q.q. mètres ou centaines
de mètres de temps à autre -
Je te
donne ces petits détails pour te donner q.q. idées. Je te donnerai de plus
amples explications de vive voix en attendant reçois les plus affectueux
baisers de ton Alexis.
*Depuis
mon départ je n’ai jamais été fatigué un seul instant et
pourtant ! ?.... Je me porte à merveille. J’espère que tu es de même.
Je t’ai déjà adressé 3 ou 4 cartes mais point de réponse. Alexis
·
Ronchamp suite: ce
sont les dates qui sont entre parenthèses
·
Vesoul 70
·
Gray (70), Dijon
(21),
·
Tonnerre (89),
Fontainebleau (77), Melun (77), Paris (75), Creil ( 60 Oise)
·
Clermont ( 60 )
·
St Justin en
Chaussée (Oise et non pas Seine et Oise)
·
Bonvillers (Oise)
·
·
Hermes (Oise)
·
Chambly (60)
·
Ecouen (96)
·
Puiseux les
Louvres (entre Puiseux-en –France et les
Louvres 95),
·
Dammartin
(en-Goële).
·
Brégy (60)
·
Fin de phrase ajouté en tout petit
·
Villers-St-genest
(60)
·
Fontenoy (Aisne 02).
·
En travers et à
l’envers au début p 1.
p 2 |
Mots clefs :
Amblény
,
Genevreuille
,
Mulhouse
,
Récit de guerre
vendredi 10 octobre 2014
Brancard extensible à toile amovible du Dr Chassaing. 20 octobre 1914. N°76.
Brancard, un infirmier et? Remarquer les tas pyramidaux qui semblent être des cases à obus? Ph CG 63 |
Brancard à écartement variable et à toile amovible. Brouillon signé Ph CG63 |
Brancard extensible et à toile mobile. Exemplaire ronéotypé du 20 octobre 1914. |
E. Chassaing au centre gauche. Sans doute Justin Godart (sous-secrétaire d'État à la santé en 1917) et le Dr Pierre Duval, (grand chirurgien) , et 2 infirmiers. Ph CG63. |
jeudi 2 octobre 2014
Train Sanitaire PO 22, Allais , Marseille. 1er octobre 1914 . N°75
Brouillon
Transcription I. Chassaing le 1/10/2014
Allais, 1er octobre 1914 19 heures
Monsieur le Directeur du Service de Santé
Marseille
J'ai l'honneur de vous informer que conformément aux instructions que vous m'avez transmises, j'ai déposé à Allais 200 blessés assis et 175 blessés couchés.
L'opération de déchargement s'est effectuée dans de bonnes conditions et je ne saurais trop remercier les personnalités civiles et médicales chargées de la répartition des blessés dans les diverses formations sanitaires de la ville. J'ai mis à profit les quelques heures dont je disposais aujourd'hui pour visiter les blessés las plus graves et j'ai été heureux de constater qu'ils font l'objet des soins les plus assidus et des plus éclairés.
Au cours de cette visite le personnel médical a formulé des desiderata que je prends la liberté de vous transmettre
1°/ Le Dr Gascuel médecin chef de l'hôpital temporaire du lycée a mis à la disposition de l'hôpital et de l'administration militaire un appareil radiographique. L'installation seule serait à la charge de l'administration.
2°/ La direction aurait, par la bouche de l'officier principal, offert huit infirmières qui sont attendues avec impatience, le nombre de blessé traités à cet hôpital s'élevant à près de 400.
3°/ on attend aussi avec impatience les médicaments
Lettre de remerciement au personnel de Marseille pour bons soins prodigués aux blessés amenés par le train sanitaire PO 22 p1 Ph CG63 |
et le matériel de pansement dont la liste vous aurait été adressée.
À côté de ces vœux que je vous prie d'accueillir favorablement, je vous serais obligé, Monsieur le Directeur, de faire vôtre les remerciements que je viens d'adresser au commissaire militaire de la gare d'Allais ainsi qu'au chef de gare et aux employés pour le zèle qu'ils ont déployé à procéder de la façon la plus soignée à la désinfection par la vapeur surchauffée de tous les wagons du Train Sanitaire.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de mes sentiments respectueux et tout dévoués.
Dr Chassaing
Médecin chef du Train Sanitaire 22 PO.
p2 |
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