jeudi 4 avril 2019

L'Affreuse Faucheuse. 4 avril 1919. N°308

Le docteur Chassaing demande à un jeune patient de parler de sa maladie. 
Avant: 120 kg sur le dos !
Encre verte.
Transcription telle quelle.

L'Affreuse Faucheuse. P1
196 J 50 vu 49
 Lyon le 4 (ou 5) Avril 1919

R

Monsieur le Député
Chassaing

Je vous accuse réception de votre honorée du 4 écoulée et vous remercie infiniment de l'intérêt que vous portez pour moi.
Je veux bien acquiescer à votre désir et vous donner quelques détails sur mon état actuel, (mais ne comprends pas très bien votre but) je vais vous répondre en deux termes.

1° Le suis bien traité à l'hôpital 9, je n'ai aucune plainte à former à mon sujet, je suis bien traité
 et bien content de tout ce que l'on fait pour moi.

2° Ma maladie : je ne peux dire la vérité exacte à mes parents surtout pour ma vieille mère qui elle-même n'est pas très robuste, je leur ai toujours dis que ma maladie était sans
L'Affreuse Faucheuse. P2
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gravité de la bronchite chronique seulement, qui serait guérissable avec un peu de repos avec l'air du pays et un traitement approprié.

Mais je ne pense pas de même je souffre continuellement des sommets surtout du droit où j'ai une diminution de la force musculaire très marquée à l'extérieur, j'ai eu par période d'importantes et inophtisie illisible, les transpirations abondantes et nocturnes m'inquiètes aussi, l'expectoration ayant été négative l'année dernière au mois d'août n'en a pas moins rester très purulente et abondante, avec une toux continue toute la journée et par fortes quintes les nuits, enfin un amaigrissement de 11 kg depuis le 11 juillet 1916 et ces dernier temps je perds 1 kg par mois, en 1916 je portai facilement 120 kg sur le dos et aujourd'hui de 30 kg le poids est largement suffisant.

Mes diagnostic on toujours étaient conçurent en ces termes :

Bronchite double d'origine bacillaire, Submatité des sommets avec induration ou infiltrations–ou bronchite persistante, sclérose du sommets. Tout cela dénote de la T. P. mais


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non évolutive encore, mais qui peut le devenir ?…

Vous voyez que je ne peux pas dire tout cela à mes bons et vieux parents, connaissant parfaitement moi-même que la maladie dont je suis atteint est incurable, et sachant que je ne pourrai plus continuer mon métier de polisseur sur métaux, je leur ai promis sans leur dire pourquoi, que je resterai avec eux, les aiderai à cultiver leurs terres, jusqu'à ce que l'Affreuse Faucheuse vienne prendre mes jeunes années.

J'espère que vous-même vous ferai comme moi, que vous leur donnerai  beaucoup espérer, comme j'ai toujours fait moi-même.

Je vous remercie infiniment de tout ce que vous faite pour moi.
Recevez Monsieur mes bien sincères salutations.


Vialatte

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