vendredi 3 novembre 2017

Essais près du Moulin de Laffaux, au Pont Rouge, du 3 au 11 novembre 1917. N° 236.

Essais devant les militaires et les médecins, du 3 au 11 novembre 1917. En rouge, les phrases aidant à l'identification des lieux des essais.
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Avion Sanitaire, essais devant les militaires, novembre 1917
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Piloté par le sergent Vigneron l’avion sanitaire est arrivé à Mont de Soissons (escadrille 8) le samedi 3 novembre à 16h
Le lendemain 4 novembre visite à la Direction de l’Aéronautique de l’Armée et à la Direction du Service de Santé. Vu le Cl (?)- Geraud (ou Gérard ? )qui nous retient à déjeuner ;  le Capne Collard- Capne Montcabrier absent.
Le Médecin Inspecteur Lasnet
A 2 heures départ pour le front-via Soissons - Crouy – PONT ROUGE (exploration sommaire du terrain d’atterrissage ) MOULIN DE LAFFAUX - ferme de la Malmaison - fort de la Malmaison - la forêt de Pinon marmitée - Au retour : le fortin situé au dessus du village «Allemant »

Mardi 5 novembre -
 A 10h visite du champ d’aviation de Condé (Condé sur Aisne) .

Mercredi 6 novembre -
 En dépit d’un vent violent et de nuages très bas départ de Mont de Soissons à 10h30. On salue le groupement des ambulances de l’HOE 18.
Exploration en avion du champ d’atterrissage de Condé. 2 avions se dessinent en relief sur le sol.










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On se dirige vers la route de Maubeuge que l’on suit jusqu’à PONT-ROUGE . Après exploration du terrain on attend. Il est 11h. Reconnaissance du terrain dont les trous d’obus ont été comblés et qui est bordé de tranchées et de réseau de fils de fer.
Loin de se calmer le vent pousse de plus en plus violement les  nuages. Plus un coin de ciel bleu. De médiocre le temps devient franchement mauvais. Nous apercevons seulement un groupe de 4 Spad qui partent pour la chasse de la reconnaissance. En passant ils jettent un coup d’œil sur cet avion d’un nouveau genre. Attirés par les croix rouges des groupes de poilus parmi lesquels Garraud d’Orcet (P de D) viennent auprès de l’avion dont ils font plusieurs fois le tour et qu’ils visitent en détail.
A midi 35 départ pour Compiègne. On suit la vallée de l’Aisne. Arrivée à Carbolière≈ à 13h30 avec la brume et la pluie.
Vu le lieutenant Duval (service postal).
Visite de l’hôpital de Royallieu. Le sergent Vigneron estime que les champs voisins conviendront très bien à l’atterrissage
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Journal de marche de l’avion sanitaire
Jeudi 8 novembre
Ayant appris par le rapport du 7 que le centre de fracture est transféré de Mont Notre Dame à Buzancy je me rends à la direction de  santé à Vauxbuin (02200). Après un entretien avec le médecin inspecteur Lasnet et le médecin-major Laurent je demande la communication téléphonique au G.Q.G. service de l’Aéronautique ( Cne De Bordy en l’absence du capne≈ Bordes à l’hôpital et du Cne Vignes). Je prie le Cne de Bordy  de vouloir bien transmettre le message suivant au sergent Vigneron de retour d’une permission de 12 h. « Se rendre à Mont de Soissons  par Buzancy (02200 Soissons). Explorer les terrains environnant Buzancy et si possible atterrir. » A 11h je pars en voiture sanitaire pour Buzancy où se trouve Plisson médecin chef de l’auto-chir 4. Arrivée à 11h30 à Buzancy. Visite du pré et des champs voisins. Une corvée de 20 hommes est commandée pour retirer les fils de fer et combler quelques trous. Cette opération est faite après
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le déjeuner - vu Dissard de Cunlhat menuisier de l’auto-chir 4.
Un avion apparaît à l’horizon direction de Soissons alors que je l’attendais direction de Compiègne. Est-ce lui ? Il se rapproche paraissant aller à faible allure comme pour mieux étudier le terrain. On distingue les croix rouges. C’est bien lui. Il passe au-dessus de nos têtes, fait le tour des champs voisins et très délicatement se pose sur la croupe d’un champ bordé de MEULES DE BLÉ.
Tout  le monde Infirmiers et officiers se précipitent et l’entourent. Ils ne le quitteront plus jusqu’à son départ.
 A ma grande surprise j’aperçois le docteur Fiolle qui a pris place dans la cellule en compagnie du mécanicien. Il m’apporte un courrier de Paris. Tout à fait satisfait de son voyage il me dit sa joie et ses impressions. A son intention le pilote à fait un crochet sur Soissons (la Cathédrale !). Il est resté assis pendant une grande partie du parcours pour mieux contempler le paysage et de ce fait a ressenti quelques mouvements de roulis mais si peu ! L’atterrissage a été parfait, la sensation du moins de la secousse ressentie dans une auto qui passe dans une ornière.
L’avion repart à 15h30 en emportant le Dr Fiolle et le Dr Plisson vers Mont de Soissons. Pendant ce temps le mécanicien Vercel et moi effectuons le trajet en voiture sanitaire. Nous arrivons à Mont de Soisson à 17h- 1h et ¼ de chemin. Nous ressentons d’autant plus vivement les cahots et la longueur du front (4 mots pas sûrs )que la voie des airs est plus libre et

(Sur le côté)
que nos compagnons ont gagné 1h10 sur 1h1/4.
A 17h30 départ de Mont de Soisson dans la voiture sanitaire de M. Plisson enchanté de son voyage- encore des armées, des cahots et quels cahots ! Avant d’arriver à Vasseny (à 13km à l’est de Soissons) nous avons une panne de moteur. La voiture est remise au parc voisin.




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Samedi 10 Novembre

Temps toujours mauvais vent bourrasques pluies. Rendez-vous est pris pour 3h avec le Médecin Inspecteur Lasnet . Obligé d’assister à une revue M Lasnet arrive à 10h1/4. Le pilote a juste le temps de lui faire effectuer avant la nuit un voyage de quelques minutes. Je prends place dans le brancard inférieur. Peu ému par son premier vol M. Lasnet n’a pas beaucoup ressenti les mouvements de roulis en dépit du vent violent.




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-Dimanche 11 novembre-

Je me rends à Soissons à la direction de la Santé du 14ème Corps. Le directeur intérimaire est absent ; il accompagne le Dr Merlin député de la Loire.
Le médecin divisionnaire de la 22ème division en ce moment à Crouy se met à notre disposition pour nous prévenir au cas il passerait au poste de triage des blessés graves mais il n’y a pas de blessés.
Pour le 14ème Corps il n’y a eu la veille que 13 hommes évacués dont 1 blessé sérieux. Le médecin divisionnaire Roy 27ème division vient de quitter la région pour aller au repos à Senlis.
Je suis de retour à l’HOE à midi. Trois visiteurs m’attendent de Ginesty c ! du Petit Parisien,  x  du Temps, le Lt Surchamp du Q.G.Q.
Après déjeuner nous partons pour Mont de Soissons.
Prennent place dans l’appareil le caporal Maget du 41è Crapouillots et le Lt Surchamp. Départ, vol et atterrissage




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P 7 parfaits. « Epatant » dit le Lieutenant en descendant de l’avion « il est impossible de réaliser moins de trépidation, je ne me suis pas rendu compte du décollage. Je n’ai pas ressenti la moindre secousse. Une boite d’allumettes que j’ai placé sur mon ventre n’a pas subi le moindre déplacement ». Tous les trois partent enchantés de leur visite.
A 4h30 et en l’absence de M. Godart qui avait annoncé sa visite pour 2h3/4 remise des décorations par M. Lasnet.
Vers 5h arrive M. Godart accompagné de M. Tuffier.




       

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